Trente-cinq

Le lundi matin, Michael et Rowan se rendirent en ville pour se procurer leur permis de conduire de Louisiane, Sans ce document, impossible d’acheter une voiture.

Lorsqu’ils remirent aux autorités leur permis californien, ce fut pour eux comme un cérémonial définitif et exaltant. C’était comme renoncer à son passeport ou à sa nationalité. Michael lança un regard à Rowan, qui avait son sourire secret et ravi.

Ils dînèrent au Desire Oyster Bar d’un gumbo brûlant, plein de crevettes et d’andouilles, accompagné de bière glacée. Les portes du bar étaient ouvertes sur Bourbon Street, le ventilateur du plafond brassait de l’air frais autour d’eux et une douce musique de jazz leur parvenait du bar Mahogany Hall en face.

— C’est le son de La Nouvelle-Orléans, commenta Michael. C’est une forme de jazz contenant une véritable joie de vivre. Il n’y a jamais rien de triste dans cette musique, même pendant les enterrements.

— Allons nous promener, dit Rowan.

Ils passèrent la soirée dans le quartier français, fuyant les lumières crues de Bourbon Street pour flâner devant les boutiques élégantes de Royal et de Chartres et revenir au point de vue panoramique sur le fleuve, en face de Jackson Square.

Il était si bon après une longue promenade de s’asseoir sur un banc devant le fleuve, à regarder les lueurs sombres de l’eau, les bateaux qui dansaient, ornés de guirlandes d’ampoules qui les faisaient ressembler à des gâteaux de mariage.

Les touristes qui passaient étaient très gais. On entendait des conversations à mi-voix et de soudains éclats de rire. Des couples s’étreignaient dans l’ombre. Un saxophoniste jouait une mélodie hachée et sentimentale et des gens jetaient des pièces dans le chapeau placé devant lui.

Finalement, ils retournèrent dans les rues encombrées et fendirent la foule jusqu’au vieux Café du Monde pour prendre un de leurs fameux cafés au lait et manger des beignets au sucre. Ils restèrent assis un moment dans l’air chaud puis flânèrent encore devant les boutiques du vieux marché français, en face des tristes mais gracieux immeubles de Decatur Street, avec leurs balcons en fer forgé et leurs minces colonnettes en fer.

Quelle sensation extraordinaire pour Michael que de se retrouver dans sa ville, de l’argent plein les poches ! Que de savoir qu’il pouvait acheter ces maisons dont il rêvait dans son enfance désespérée !

Rowan semblait impatiente, heureuse, curieuse de tout ce qui l’entourait. Aucun regret, apparemment. Mais il était si tôt…

Elle papotait tout le temps, de sa voix si profonde et si charmeuse qu’il écoutait à peine ce qu’elle disait. Elle était d’accord pour dire que les gens étaient vraiment adorables : ils prenaient leur temps dans tout ce qu’ils faisaient et étaient si dénués de méchanceté que c’en était incroyable. L’accent des membres de sa famille la déconcertait. Béatrice et Ryan avaient une pointe d’accent de New York. Celui de Louisa était complètement différent et le jeune Pierce n’avait pas le même que son père. Et pourtant, tous avaient par moments un peu le même accent que Michael.

— Ne le leur dis pas, chérie, l’avertit-il. Je suis originaire de l’autre côté de Magazine Street et ils le savent. Sois-en certaine.

— Ils te trouvent merveilleux, dit-elle. Pierce dit que tu es vieux jeu.

Michael se mit à rire.

— Peut-être bien !

Ils restèrent tard à discuter en buvant de la bière. La vieille suite était aussi grande qu’un appartement, avec son bureau, sa cuisine, son salon et sa chambre. Michael ne s’enivrait plus et il savait que Rowan l’avait remarqué. Mais elle n’en disait rien. C’était parfait.

L’hôpital lui manquait-il ? Oui. Mais cela n’avait aucune importance. Elle avait un grand projet d’avenir qu’elle révélerait bientôt.

— Mais tu ne renonces pas à la médecine ? Tu ne peux pas faire ça ?

— Bien sûr que non, répondit-elle patiemment. Au contraire. Je ne pense qu’à la médecine, mais d’un point de vue différent.

— C’est-à-dire ?

— Il est trop tôt pour en parler. Je ne suis pas certaine moi-même. Cette histoire d’héritage change tout pour moi et plus j’en saurai là-dessus, plus les choses changeront. Je fais une sorte d’internat chez Mayfair & Mayfair. (Elle fit un geste vers les papiers posés sur la table.) Et j’avance à grands pas.

— C’est vraiment ce que tu veux faire ?

— Michael, tout ce que nous faisons dans la vie, c’est dans l’attente de quelque chose. J’ai grandi avec de l’argent mais les sommes impliquées n’avaient aucune commune mesure avec celles d’aujourd’hui. Avec l’argent des Mayfair, on peut financer des programmes de recherche, construire des laboratoires et probablement une clinique à côté d’un centre médical. (Elle haussa les épaules.) Tu vois ce que je veux dire ?

— Ouais, mais si tu fais cela, tu n’entreras plus dans une salle d’opération. Tu deviendras administrateur, un point c’est tout.

— Peut-être bien. En fait, cet héritage est un défi que je dois relever. Il faut que je fasse fonctionner mon imagination.

Il acquiesça.

— Je vois ce que tu veux dire. Tu crois qu’ils vont te mettre des bâtons dans les roues ?

— En phase finale, sûrement, quand je serai prête à agir. Mais peu importe. Je ferai les changements en douceur et avec le plus de tact possible.

— Quels changements ?

— Là encore, c’est trop tôt. Je ne suis pas encore prête à coucher tout cela noir sur blanc. Mais je pense à un centre neurologique ici, à La Nouvelle-Orléans, qui serait équipé du matériel le plus moderne et de laboratoires indépendants.

— Doux Jésus ! Je n’aurais jamais pensé à une pareille chose.

— Avant, je savais que je n’aurais jamais l’occasion d’inaugurer un programme de recherche et de le diriger complètement. Tu vois ce que je veux dire ? Fixer les objectifs, les normes, le budget. Elle eut un regard absent. Le point important est de considérer l’étendue de l’héritage. Et de penser par moi-même.

Sans savoir pourquoi, Michael se sentit vaguement mal à l’aise. Un frisson glacé parcourut son échine lorsqu’il l’entendit dire :

— Le rachat de mes fautes, Michael. Guérir grâce à l’héritage Mayfair. Tu comprends ? Partant de Suzanne et de Jan Van Abel, le chirurgien, la famille aboutirait à un grand centre médical, à la pointe de la technologie, consacré à sauver des vies.

Incapable de répondre quoi que ce soit, Michael réfléchissait.

— Tout est possible, insista-t-elle en guettant la réaction de Michael. Une petite flamme dansait dans ses yeux.

— Proche de la perfection.

— Pourquoi fais-tu cette tête ? Qu’y a-t-il ?

— Je ne sais pas.

— Michael, arrête de penser à ces visions. Arrête de penser à des gens invisibles dans le ciel qui devraient donner un sens à notre vie. Il n’y a pas de fantômes dans le grenier. Pense à toi.

— C’est ce que je fais, Rowan. Ne te fâche pas. Ton idée est géniale. Parfaite. Je ne sais pas pourquoi elle me rend mal à l’aise. Sois patiente avec moi, chérie. Comme tu l’as dit, nos rêves doivent être proportionnels à nos moyens. Tout ça me dépasse un peu.

— Tout ce que tu dois faire, c’est m’aimer et m’écouter réfléchir tout haut.

— Je suis avec toi, Rowan. Je trouve ton idée formidable.

— Mais tu as du mal à l’imaginer. Je comprends. Moi-même, je n’en suis qu’au début. Mais bon sang ! L’argent est là, Michael. Cela représente une somme parfaitement indécente. Pendant deux générations, les juristes de cette famille ont bâti cette fortune et l’ont laissée se multiplier comme un monstre tentaculaire.

— Oui, je sais.

— Il y a longtemps qu’ils ont oublié que c’étaient les biens d’une seule personne. Cette fortune s’appartient à elle-même, en quelque sorte. Elle est bien trop monstrueuse pour que quelqu’un puisse la posséder et la contrôler.

— Bien des gens seraient d’accord avec toi.

Mais il ne pouvait s’empêcher de repenser à son séjour à l’hôpital de San Francisco où, étendu sur son lit, il se disait que sa vie avait un sens et que tout ce qu’il avait fait et été allait être racheté.

— Oui, ça rachètera tout, dit-il. N’est-ce pas ?

Alors pourquoi revoyait-il cette tombe, avec ses douze ouvertures, la porte au-dessus, le nom Mayfair inscrit en grandes lettres et les fleurs se balançant dans la chaleur suffocante ?

Pour se changer les idées, il s’adonna à la meilleure distraction qu’il connaissait : juste contempler Rowan, penser à la caresser et résister à son désir alors qu’elle n’était qu’à quelques centimètres de lui et avait certainement envie de se laisser faire.

Ça marchait. Un petit déclic se fit soudain dans son esprit torturé. Il songea à ses longues jambes nues, à la délicatesse et à la plénitude de ses seins sous son chemisier en soie. Il se pencha, pressa ses lèvres contre le cou de la jeune femme et poussa un petit gémissement.

— Tu te décides enfin ? demanda-t-elle.

— Il était temps, tu ne trouves pas ? Et si je te portais au lit ?

— J’adorerais. Tu ne l’as pas refait depuis la première fois.

— Mon Dieu ! C’est proprement impardonnable. Ce que je peux être vieux jeu !

Il passa son bras gauche sous les cuisses chaudes et soyeuses de Rowan et le droit sous ses épaules. Il l’embrassa en la soulevant, exultant intérieurement de ne pas avoir perdu son équilibre. Il l’avait dans ses bras, légère, se cramponnant à lui et d’une docilité complice. L’amener jusqu’au lit fut un jeu d’enfant.

 

 

Le mardi, les spécialistes de l’air conditionné se mirent au travail. Joseph, le décorateur, avait déjà emporté les meubles français qui devaient être restaurés. Les magnifiques lits du temps de la plantation n’avaient besoin que d’un bon nettoyage et les femmes de ménage pouvaient s’en occuper.

Les plâtriers avaient terminé dans la chambre de devant. Les peintres fermèrent la pièce avec des bâches en plastique afin de la protéger contre la poussière du reste de la maison. Rowan avait choisi une couleur Champagne pour les murs et du blanc pour le plafond et les boiseries. Les tapissiers avaient pris leurs mesures dans les étages. Les menuisiers étaient en train de sabler le plancher en pin de la salle à manger qui, pour une raison obscure, avait été recouvert d’un parquet de chêne et n’avait besoin que d’une couche de peinture fraîche.

Rowan était assise en tailleur dans le salon avec le décorateur, entourée d’échantillons de tissus aux couleurs vives. Elle voulait pour la salle à manger des rideaux en damas foncé assortis aux fresques murales fanées. En haut, elle voulait que tout soit gai et clair.

Michael éplucha les nuanciers de peinture et choisit des tons pêche pour l’étage inférieur, un beige foncé pour la salle à manger et du blanc pour la cuisine et l’office. Il demanda des devis à des laveurs de carreaux et aux sociétés de nettoyage des lustres. L’horloge de parquet située dans le salon fut donnée à réparer.

Le vendredi matin, la domestique de Béatrice, Trina, acheta du linge de maison neuf pour les différentes chambres des étages, dont des oreillers et des édredons, et rangea les draps avec des sachets d’herbes dans les armoires et les tiroirs du buffet. Les travaux de canalisations du grenier étaient achevés. Le vieux papier peint avait été enlevé dans la chambre de Millie, la chambre de malade et celle de Carlotta, et les plâtriers avaient pratiquement terminé la préparation des murs.

Pendant ce temps, une autre équipe de peintres travaillait dans le salon.

La seule fausse note de la journée fut, vers midi, la discussion de Rowan au téléphone avec le docteur Larkin. Elle lui avait annoncé qu’elle prolongeait son congé et il lui avait répondu qu’il avait le sentiment qu’elle laissait tomber, que son héritage et sa belle maison de La Nouvelle-Orléans l’avaient détournée de sa vraie vocation. Il était évident que les projets qu’elle lui avait exposés n’avaient fait que le mettre davantage en colère. Finalement, Rowan s’énerva : elle ne tournait pas le dos à l’œuvre de sa vie, elle pensait à de nouveaux horizons et quand elle aurait envie d’en parler avec lui elle le lui ferait savoir.

Lorsqu’elle raccrocha, elle était hors d’elle. Elle n’avait même pas l’intention de retourner en Californie pour fermer la maison de Tiburon.

— J’en ai froid dans le dos rien qu’à y penser, dit-elle. Je me demande pourquoi ce sentiment est si fort. Je ne veux plus revoir cet endroit. Je n’arrive pas à croire que je me suis enfuie. Il faudrait que je me pince pour être certaine de ne pas rêver.

Michael la comprenait très bien. Toutefois, il lui conseilla de laisser un certain laps de temps s’écouler avant de vendre la maison.

Le vendredi, vers 2 heures de l’après-midi, ils se rendirent chez le concessionnaire Mercedes de Saint Charles Avenue, dans le même pâté de maisons que l’hôtel. Lorsqu’il était enfant, Michael rentrait chez lui à pied de la vieille bibliothèque de Lee Circle, entrait dans la grande salle d’exposition et s’amusait à ouvrir les portières de ces fantastiques voitures allemandes jusqu’à ce qu’il se fasse remarquer par le vendeur. Il ne raconta pas cette anecdote à Rowan. Il aurait eu au moins un souvenir par pâté de maisons à raconter.

Il regarda Rowan signer son chèque pour l’achat de deux voitures : une petite décapotable 500 SL à deux places et une grosse berline luxueuse à quatre portes. Toutes les deux étaient couleur crème avec des sièges en cuir caramel car c’étaient les seuls modèles qu’ils avaient sur place.

La veille, il s’était offert une fourgonnette américaine luxueuse dans laquelle il pourrait enfourner tout ce qu’il voulait et qui était cependant puissante et confortable, avec air conditionné et radio. Il fut étonné que Rowan ne fasse aucune remarque humoristique sur son achat : deux voitures d’un seul coup et pas les moins coûteuses ! Elle n’avait même pas l’air de s’y intéresser.

Elle demanda au vendeur de livrer la berline à First Street, de la rentrer dans le garage de derrière et de laisser les clés au Pont-chartrain. Ils emmenaient la décapotable avec eux.

Elle sortit du magasin, remonta Saint Charles Avenue et s’arrêta en douceur devant l’hôtel.

— Si nous partions ce week-end ? demanda-t-elle. Si nous oubliions un peu la famille et la maison ?

— Déjà ? s’étonna-t-il.

En fait, il rêvait de dîner sur un de ces bateaux-restaurants naviguant sur le fleuve.

— Je vais te dire pourquoi. J’ai fait la découverte intéressante que les plus belles plages de sable blanc de Floride sont à moins de quatre heures d’ici. Tu le savais ?

— C’est exact.

— Il y a quelques maisons à vendre dans une ville de Floride du nom de Destin et l’une d’elles a même un ponton privé. J’ai appris tout cela de Wheatfield et Béatrice. Wheatfield et Pierce allaient autrefois à Destin au début du printemps. Et Béatrice y va tout le temps. Ryan a appelé l’agent immobilier pour moi. Qu’est-ce que tu en dis ?

— Eh bien, pourquoi pas ?

Un autre souvenir. L’été de ses quinze ans, il était allé avec sa famille sur ces plages très blanches de la péninsule de Floride. Une mer verte dans un crépuscule rouge. Il repensa au jour de sa noyade, juste une heure avant de rencontrer Rowan Mayfair.

— Je ne savais pas que nous étions si près du Golfe, dit Rowan. C’est une eau sérieuse. Je veux dire, aussi sérieuse que l’océan Pacifique.

— Je sais, dit-il en riant. Je sais reconnaître une eau sérieuse quand je la vois.

Et il éclata de rire.

— Tu sais, je pourrais trouver quelqu’un pour me convoyer le Sweet Christine jusqu’ici ou même acheter un nouveau bateau. Tu as déjà navigué dans le Golfe ou la mer des Caraïbes ?

— Jamais.

Il secoua la tête.

— Bon, c’est juste une affaire de quatre heures pour aller là-bas, Michael. On y va ? On aura fait nos bagages en un petit quart d’heure.

Ils firent un dernier arrêt à la maison.

Eugenia était assise à la table de la cuisine, en train d’astiquer les assiettes en argent.

— Quel bonheur de voir cette maison reprendre vie ! s’exclama-t-elle.

— A qui le dites-vous ! dit Michael en posant un bras autour de ses frêles épaules. Dites-moi, Eugenia, que diriez-vous de réintégrer votre ancienne chambre ?

Elle fut enchantée et se déclara prête à s’y installer dès ce week-end. Elle était trop vieille pour supporter tous les enfants de son fils. Ils la faisaient trop crier. Elle serait heureuse de revenir. Oui, elle avait toujours les clés.

— Mais on n’en a pas besoin ici.

Les peintres travailleraient tard dans la soirée et les ouvriers nettoyant le jardin ne s’arrêteraient qu’à la tombée de la nuit. Dart Henley accepta de bon cœur de superviser les opérations en l’absence de Michael.

— Regarde, la piscine est presque finie, dit Rowan.

Tout le travail de rebouchage était terminé et il n’y avait plus qu’à apposer la couche de peinture finale.

Toutes les mauvaises herbes avaient disparu des dallages, les plongeoirs avaient été remis en état et la ravissante balustrade en pierre à chaux avait été entièrement dégagée. L’épais massif de buis avait été élagué et d’autres vieilles chaises et tables en fer forgé avaient été découvertes dans les buissons qu’on avait déracinés. On avait également retrouvé des petites marches descendant du porche latéral, ce qui prouvait qu’il y avait eu un accès de ce côté avant l’existence de Deirdre. On pouvait de nouveau sortir par les portes-fenêtres latérales du salon, traverser les dalles et descendre sur la pelouse.

— Tu crois que tu vas pouvoir t’arracher à cet endroit ? demanda Rowan. (Elle lui donna les clés de la voiture.) Tu veux prendre le volant ? Je crois que ma façon de conduire te rend nerveux.

— Seulement quand tu brûles les feux rouges et les stops à toute allure, répondit-il. Tu comprends, deux infractions au code de la route en même temps, ça me rend nerveux.

— D’accord, beau gosse, c’est toi qui conduis. Mais débrouille-toi pour qu’on arrive en quatre heures.

Il jeta un dernier regard à la maison. La lumière était semblable à celle de Florence. Elle délavait la haute façade orientée au sud et la faisait ressembler à un vieux palais italien. Tout allait à merveille.

Il ressentit une douleur étrange : un mélange de tristesse et de pur bonheur.

Je suis là, bien là, songea-t-il. Ce n’est plus un rêve. Et les visions lui semblaient très loin et irréelles. Il n’avait pas eu d’autre flash depuis bien longtemps.

Mais Rowan et les belles plages blanches du Sud attendaient. Il lui traversa soudain l’esprit qu’il serait vraiment excitant de lui faire l’amour dans un lit encore différent.

Le lien maléfique
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